Le référencement à l’allemande : Rigueur et circonspection

Non messieurs dames, l’Allemagne, ce n’est pas que bières, saucisses, berlines et jolies filles. Les allemands sont aussi friands de SEO que nous, mais leur façon de travailler reste forcément germanique, et donc qualitative. Notre ami @yakiseo nous en dit un peu plus sur les tenants et aboutissants du travail de référencement en Allemagne…

Edit du 03/08/12 : Si vous vous intéressez à l’utilisation des réseaux sociaux en Allemagne, ne passez pas à côté de cet article. Vous serez assez étonnés !

 

 

En Allemagne, on aime faire les choses bien, de manière rigoureuse. Je l’ai appris à mes dépens depuis mon entrée dans une filiale française d’un grand groupe allemand. Le germain, il aime se faire désirer, il aime approfondir les choses (calme toi @xavfun).

La différence entre le référencement en France et en Allemagne se ressent dès quelques kilomètres traversés après la frontière, en gros dès que je prends mon téléphone pour appeler mes patrons teutons.

Le SEO en Allemagne est donc l’apanage des webmarketeurs. On se spécialise en webmarketing vaste (affiliation, CM, création de site) pour se spécialiser vers le SEO. On aime également le partenariat au long cours. Le court terme, très peu pour eux. Et je vais vous le prouver par les différents comportements observés depuis quelques mois.

Évidemment, le comportement en amont ne change pas. Audit, choix des mots clés, veille de la concurrence. Normal.

Mais niveau netlinking, c’est quand même assez différent de chez nous.

A bas les CP et les annuaires.

Linker comme un malpropre sur du non-thématique, tu ne feras point ! Les deux sont considérés comme des « link farms », et les annuaires sont formellement interdits d’accès. (D’ailleurs, sur l’ordinateur du boulot, les annuaires sont bloqués par proxy).

Les CP ne sont pas la solution non plus pour nos voisins germaniques, même les spécialisés (bébé et puériculture pour moi) sont déconseillés. Une peur assez profonde s’empare des SEO allemands, pensant que Google va les pénaliser du jour au lendemain (et c’est pas faux).

Au final, la solution adéquate (et celle utilisée In-House, en Agence, et par leurs freelances), c’est « l’unidirectionnel ». On contacte le partenaire (par téléphone, j’en ai assez parlé sur Twitter), on lui explique que l’on veut être référencé sur son site, et en échange on lui donne de la visibilité (Newsletter, bannière dans la newsletter, etc…). Par « référencer sur son site » j’entends deux choses :

  • Soit le partenaire accepte l’insertion d’un article composé de liens pointant vers notre Home page ou vers des pages catégories, via des KW’s que l’on veut placer en TOP3.
  • Soit le partenaire nous invite à insérer un texte de 350 caractères + logo (cliquable ou pas) sur sa page partenaires.

Le plus intéressant étant au final de placer un article avec du très bon contenu rédactionnel (cf. mon article posé sur le site BabyFrance.com). Au final, une hausse significative du ranking des mots clés inclus ici. Alors oui c’est chronophage, certes, mais les résultats sont à évaluer sur le long terme en Allemagne.

C’est pourquoi le référencement en Allemagne (ou à l’allemande) est difficile mais porteur de succès. Un travail de longue haleine pour arracher une présence sur un site partenaire via un article, mais au final un contenu rédactionnel de qualité, des backlinks avec beaucoup de jus, et un référencement efficace.

Alors ça vous tente ?

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28 comments

  1. Intéressant cet article même si un peu court. Je reste un peu sur ma faim en ayant aimé voir un ou deux exemples en plus ^^

    Comme quoi il faut vraiment copier le niveau allemand à tous les niveaux, et je ne parle pas de la bière ^^

  2. Je pense que Yakiseo viendra répondre personnellement à ton commentaire, je ne peux le faire à sa place ;)

  3. De toute façon, le référencement un peu bourrin est progressivement en train de disparaître (seuls les bons BH s’en sortent bien en faisant les gorés). De plus en plus de SEO passent par du guest blogging pour remplacer les CPs, et parient sur le long terme quand ils le peuvent.

  4. Salut SEOMag.
    Evidemment j’aurais également t’amener d’autres exemples, mais ayant été viré manu militari
    de mon job pour cette boîte allemande, je ne pourrais en donner plus.
    Je ferais surement un « edit » pour vous montrer l’effet qu’à eu cette politique de BL sur les TOP KW dont je m’occupais.
    En bref, sur des KW très concurrentiels (poussette, sac à langer, puériculture), j’ai vu ma position sur MyPoseo grimper en flèche suite à la pose d’un ou deux articles optimisés avec ces KW sur sites de qualité.

  5. Rien de bien nouveau sous le soleil j’ai envie de dire ! Ce qui est intéressant dans ton exemple, c’est l’échange de visibilité seule (newsletter) contre un article qui t’offre en plus de la popularité moteur ou plus communément appelée JUS SEO.
    C’est du troc, de l’achat de liens déguisé, et effectivement ça reste le plus efficace!

    Sans être indiscret, pourrait on en savoir plus sur les raisons de ton éviction?

    En tous cas merci, les allemands sont toujours intéressants à observer . ;)

  6. Je ne comprend pas trop le truc des annuaires et des Cps, ils apportent pas beaucoup de jus mais d’un côté ils donnent une variété d’IP

  7. Merci pour ce point vue,
    J’ai travaillé dans une start-up allemande pendant 6 mois.
    La vision du SEO est plus poussée et principalement tournée vers les techniques de Linkbait.
    Je peux confirmer que c’est du travail de longue traine et avec plus d’analyses.

  8. Ma foi je suis d’accord sur une partie du principe mais pour le coup … que d’efforts et quelle perte de ressources. Les annuaires à mes yeux font partie intégrante d’une bonne campagne de linking – il ne faut pas faire QUE de l’annuaire mais c’est dommage de se passer d’une telle manne de liens faciles.

    Ils sont fous ces teutons!

  9. Un article bien sympa mais un poil trop court pour présenter une vision radicalement différente. Il y aura une suite avec une explication plus longue et plus fournie sur le Netlinking à l’allemande?
    En revanche, il y avait d’autres différences?

  10. La rigueur allemande est connue. Qu’en est-il du « spam comment » chez nos voisins?

  11. Ton billet décrit l’approche du référencement par une agence allemande, mais il y a des BH réputés également de l’autre coté du Rhin ;)

  12. Est-ce que la boîte vous fournit une liste de sites web ou vous devez bâtir vous même cette liste ?

  13. Mon eviction a relevé d’un fait assez simple. La maison mère allemande possède des actionnaires financiers puissants qui ont mis à la tête de la societe une « Killer cost » . Même si notre filiale France est rentable et florissante ( notamment sur le web ) cette nouvelle tête a decidé de recentraliser toute la partie SEO au sein du siège social et de fermer à moyen terme la filiale France Comme je suis conventionne alternance je n’ai droit à rien et j’ai ete degage manu militari. Alors même – comme je l’ai dit precédemment – que nos top KW’s concurrence forte sont dans le top 5 depuis ajd …

    Pour en revenir à l’article, un fait important aussi c’est l’échange de lien qui est également honni des Allemands. Même quand l’echange se fait sur même thématique. (Bon il devient évident que ce type d’acquisition de backlinks paraît désuet)

    Le deal parfait pour un SEO en Allemagne est quand le lien est hypra qualitatif et qu’il apporte : link juice, visibilite et hausse du taux de conversion (pour un webshop) Ainsi, pour nous il paraissait important de placer des liens chez Famili.fr ou doctissimo.fr (qui sont eux bien referencés) contre de l’insertion de brochures dans nos colis ou une newsletter avec insertion de leur bannière auprès de notre base de données ( jeux concours ou promo lenplus souvent )

    C’est une phase très white hat et fastidieuse et qui – à mon avis – ne marche que « in house » chez des PME avec un environnement concurrentiel fort à la recherche d’un référencement de qualité. Mais la presta peut se faire en indep aussi, mais il faudra la facturer chère car en heures agences, c’est bcp plus long

  14. Danke gern ;-)
    Intéressant de lire que les Allemands sont apeurés par les méthodes encore bien utilisées par les français (annuaires, CP). Peut-être peut-on déceler dans notre comportement francophone un brin supplémentaire de culture latine et un certain goût du risque, pour le moins ! Le guest blogging ou le sponsoring d’article est une voie prometteuse mais qui risque à terme de mal cacher son côté « contributions extérieures aux relations commerciales » si toute l’Europe choisit la même stratégie…

  15. Ils se sont redus compte qu’un référenceur français ca ne sert à rien d’autre qu’à brasser du vent …. Mouarf… arf…arf

  16. AMDEC, l’histoire de mon « licenciement » est simple. Je bossais donc dans une filiale française de boîte allemande. L’ancien PDG appréciait notre boulot mais a du se mettre en congé suite à la longue maladie de sa femme. Les actionnaires – pendant ce temps – ont voté pour l’embauche d’une « killer cost » uniquement là pour couper dans les effectifs de ttes les filiales européennes. Ce qui fut fait en France. Le SEO ayant été entièrement relocalisé en Allemagne. J’ai donc été viré manu militari vendredi dernier. Sans aucune compensation puisque je suis en alternance.

    Pour ce qui est du linking version Deutsch, un point important est à souligner. L’allemand honni également l’échange de liens (sur même thématique aussi). Même si la technique paraît désormais galvaudée avec l’apparition de la jungle googlienne, il est formellement interdit de faire un lien sur une page partenaires contre un lien sur notre page partenaires.

    Effectivement AMDEC c’est de l’achat de liens déguisés, puisque in fine la création de la NL / Bannière nous coûte. Bien que ce soit vraiment le plus efficace des moyens pour linker durablement et de manière qualitative c’est extrêmement chronophage. Appeler – Contacter le partenaire, dealer avec lui un partenariat visibilité contre référencement, faire le contrat, envoyer le contrat etc. J’ai commencé mon stage en mai et j’ai eu les premiers résultats sur mes TOP KW’s dans GG en Juillet….

    Après rien ne dit que ce soit réservé uniquement pour le IN-House et notamment dans les PME à milieu concurrentiel fort (comme la puériculture chez moi). Peut être que l’on verra un jour des prestas très chères, du sur mesure avec uniquement ce type de politique de linking….je n’y crois pas trop mais bon… ^^

    @Jean : La liste de sites se fait grâce à de la veille. On ne m’a pas donné de listes toutes faites. Le logiciel Blog Finder m’a aidé à repérer les blogs de mamans réputées où je pouvais – non pas poster des commentaires (technique trop française au yeux des teutons) – mais contacter ces mamans pour tests produits contre articles avec liens pointant vers ma HP et/ou pages catégories. Article sponso d’une manière détournée.

    @Europanetworks : Oui, je pense qu’à terme, la relation SEO contre partenaires risquent d’être faussée. J’avais plus un profil de commercial web qui demandait à ce qu’on parle de sa boîte chez un partenaire plutôt qu’un SEO qui fait du contenu rédactionnel sur son site avec un bon maillage interne, puis qui pose comm’ et signatures sur forums thématiques (doctissimo, au féminin, etc.. pour mon secteur).

    @Svetlana : Je suis d’accord, je leur ai maintes fois répété qu’il y avait également des BH chez eux, et que – plus largement – l’Allemagne était un pays qui regorgeaient d’excellents hackers… ils niaient en bloc…

  17. Les Allemands ont tout compris !

    Je bosse énormément sur cette partie : je mets en place des partenariats avec d’autres sites.
    Cela peut prendre plusieurs formes, mais généralement, ces actions demandent beaucoup de travail. D’autant plus quand tu contactes de grosses boîtes dans lesquelles il y a une douzaine de validations pour chaque modification.

    Le principe de l’échange de visibilité dans une newsletter est très intéressant, je n’ai pas encore essayé pour le moment mais à garder sous le coude et à essayer avec des interlocuteurs français.

  18. En gros c’est comme chez nous avec des possibilités de liens en moins ^^ Je suis prêt à parier que ne faire que cela est moins efficace qu’une bonne salve de liens venant de toute part. Les boites qui se positionne le mieux le font, peu importe les domaines et cela durablement.
    II ne faut pas oublier qu’il est toujours possible de diriger la barque en mettant du plus qualitatif ensuite. Car que Google fonctionne à partir de proportions, et que chacun peu influer dessus dans une certaine mesure.

  19. Il faudrait s’entendre sur le mot annuaire, parce qu’un annuaire qui ne propose pas des catégories ce n’est pas un annuaire. Par ailleurs et j’en sais quelque chose, un annuaire de 50 000 liens ou tout a été rédigé avec un cahier des charges précis, avec entre autre une description unique et concise sur chaque coeur de métier, ce n’est plus un annuaire mais c’est un guide pour informer sur les savoir-faire des entreprises. Et cela, a forcément un poids sémantique sur le Net de part son vocabulaire métier ou technique qui est loin d’inonder le web.

  20. à ta description je trouve noble l’approche allemande, c’est bien dans leur esprit rigueur et solidité. Ce sont des gens qui n’aiment pas prendre de risque et un peu rigide on?
    Je me demande comment font les Italiens?

  21. Quel a été l’impact de Google Penguin en Allemagne ?

  22. Moi j’ai du tomber sur de mauvais teutons : je travaille pour eux pour une prestation en netlinking et ils sont fans du webspamming et des ancres ultra optimisées qu’ils nous réclament sans cesse. D’ailleurs ils se sont déjà fait tirer les oreilles par Google mais n’en font que fi…ça me fatigue de faire du bourrinage de cette manière, c’est contreproductif et frustrant. J’aimerais que le netlinking ait une dimension plus marketing et communication que le simple mitraillage de liens à gogo….

  23. L’impact de Google Penguin en Allemagne a été faible. Enfin faible, on a fait du bon linking, qualitatif, donc on a plutôt été bénéficiaire. Dans l’ensemble, les sites du groupe dont je dépendais avaient été un peu affectés. Les méta tags ont été changés sur tous, et certaines meta-title étaient un peu stuffées…

    Dans l’ensemble et avec le recul que j’ai sur l’article, certes les Allemands ont peut-être tout compris. Aujourd’hui sur un univers concurrentiel, on est haut sur des KW’s importants. Mais je pense que les œillères qu’ils se sont mis par rapport au GH ou BH sont préjudiciables dans le temps. Souvent les contrats de partenariats visibilité web – référencement sont réévalués, certains partenaires arrêtent, d’autres arrivent. Mais c’est un travail de titan pour pondre 4 à 5 articles par mois de qualité, 400 mots sur des poussettes (sachant que les logiciels de spin sont aussi bloqués par proxy où j’étais).

    Ils prônent la rigueur, l’excellence du WH (même si il y a de l’excellence au BH également), et surtout ils savent que les partenariats long terme tant sur le plan humain que stratégique sont – pour eux – les meilleurs.

  24. J’ai également eu un autre retour, plus proche de celui de Neko sur le bourrinage intensif du netlinking. Ils n y vont pas de la main morte non plus, mais je crois que l’effet est moins violent que les français.

    Quid de l’impact pinguin et panda outre rhin?

  25. Je suis d’avis du juge pour dire que c’est bien ce qu’il font, mais ça aurait été encore mieux s’ils acceptaient de faire des annuaires qui quoi qu’on en pense et en dise. Ce sont toujours d’excellents moyens d’avoir des liens faciles et d’assez bonne qualité. Mais bon, chacun voit midi à sa porte ;-)

  26. Bonsoir,

    Cet article est intéressant et original. En effet, finalement, la rigueur allemande doit finir par payer dans la plupart des cas contrairement aux français qui tentent des choses un peu plus risquées.
    Maintenant, d’ici à bannir les annuaires de qualité, je ne suis pas sûr que ce soit judicieux. Ils loupent sûrement quelques BLs intéressants et diversifiés.

    Bonne soirée,

  27. Effectivement c’est une vision intéressante même si on pourrait en attendre un peu plus sur la question. D’un autre point de vue faire les deux peut sembler intéressant aussi, à la fois de l’échange qualitatif (action classique de social engineering) et de l’autre de la variété plus bas de gamme mais offrant l’avantage de la diversité (sans pour autant être de la daube non plus).

  28. Voilà une technique qui ressemble à une stratégie de contournement de la ligne Maginot du WH. Finalement c’est de l’échange de liens avec courbettes et politesses. Pas vraiment du passage en force et du blitzkrieg en règle à la grosse Bertha façon BH. Qui s’en plaindra. Mais ça ne reste guère clair, ni révolutionnaire, juste un processus fédératif comme notre belle Allemagne d’aujourd’hui. Danke.

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